Pâques en dialogue
L'époque est au dialogue, au respect mutuel, à l'acceptation des différences.
A vrai dire, c'est une belle chose : si "le Verbe s'est fait chair", ce n'est certainement pas pour laisser la parole aux "bouches à feu", ni pour que la chair devienne "chair à canon".
Nous ne sommes pas d'accord ? Excellent, cela nous fait déjà un point commun !
Cependant, entrer en dialogue est une entreprise exigeante, ardue.
En premier lieu, qui suis-je, vraiment. Qu'est-ce qui, dans ce qui fait mon identité, est fondamental, fondateur, qu'est-ce qui ne saurait être négociable sous peine de trahison ? Et qu'est-ce qui est accessoire, annexe ? Important, certes, mais au final secondaire ?
Et qui est mon interlocuteur ? Sans préjuger de sa réponse.
Y a-t-il, entre nous, des désaccords fondamentaux qui feraient qu'un accord de façade serait un mensonge réciproque ? Et ces désaccords doivent-ils nous priver de l'amitié, du respect ?
Je repensais à ces sortes de choses, récemment, en voyant une photo des "rencontres d'Assise". Pourquoi donc alors ce sentiment d'incomplétude, d'inachevé, et même de fallacieux, quand j'y pense ?
Peut-être à cause de cela :
Christ est
Ressuscité !
Et merci à Auderset pour son dessin.