Accessibilité

Publié le par Albocicade

C'est fou comme on vit – les uns et les autres – dans des mondes qui s'entrecroisent sans nécessairement se rencontrer...

Ainsi, j'ai appris – à force d'en côtoyer – ce que c'est que de vivre sans voir les formes, les couleurs, les personnes et les obstacles. Remplir un verre d'eau n'est pas la même chose que l'on soit "voyant" ou aveugle : les geste ne sont pas les mêmes, les repères non plus.

Puis, ce fut le monde de la surdité... heureusement que l'on a des yeux[1] pour suivre la LSF ! Mais qu'est-ce que ça va vite !

Bien sûr, j'avais aussi croisé des fauteuils roulants, mais jamais ne m'étais imaginé en train d'en pousser un. Et voici que j'ai vécu comme une petite victoire lorsque, dernièrement, la blessée a pu faire un transfert de son fauteuil au siège de la voiture. Plier le fauteuil, le mettre dans le coffre puis, arrivé au lieu souhaité, le ressortir et faire transfert inverse.

Et c'est là que commence une nouvelle difficulté ; ce ne sont plus les sols égalisés de l'hôpital : chaque trottoir est un obstacle, chaque trou dans le sol un choc douloureux. Il faut louvoyer, chercher le passage possible. La blessée voulait aller à la FNAC : interdit... l'accès se fait par trois marches. Déambuler ? Les ruelles au sol pavé sont un petit supplice renouvelé. De tel parking souterrain, il faut sortir en empruntant la rampe d'accès des voitures ! Par contre, tel Musée est véritablement bien équipé en ascenseurs et rampes élévatrices.

C'est vrai que c'est un effort financier considérable que de rendre les lieux publics et moyens de transport accessibles aux PMR. Et que tant que l'on gambade sur ses deux jambes, on y pense un peu, et on l'oublie beaucoup.

Beaucoup trop...

 

[1] Et je ne vous parle pas de surdicécité ! (mais bon, il y a toujours mon petit site dédié à Marie Heurtin...)

Publié dans Cigale sociale

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