In aqua salus

Publié le par Albocicade

J'ai trouvé ce pichet sur un marché à la brocante.
Rien d'extraordinaire, et pourtant… son inscription m'a bien plu.
En fait, elle me semble d'une justesse sans pareille.
In aqua salus : la santé est dans l'eau.
Il est révolu, le temps où l'on pouvait voir sur les chantiers des ouvriers écluser leur deux litres de gros rouge à la pause déjeuner avant de remonter sur les échafaudages. L'alcool, après avoir causé trop de morts, trop d'accidents, est maintenant banni des lieux de travail.
Mais s'agit-il seulement de cette eau ?
In aqua salus.
La désertification de régions entières, dans la zone sub-sahélienne nous rappelle que la pluie est aussi une eau qui donne la santé. Santé de la terre, santé des plantes. Cette fameuse eau, "facteur essentiel de la vie". Et quand j'entends certains se plaindre à le moindre ondée, je ne peux m'empêcher de leur dire : "Mais non, c'est un temps magnifique !"
Mais si l'eau est malade ? Si elle est polluée (jetez un œil dans nos mers et océans)? Si elle est réchauffée (par exemple après les Centrales nucléaires, où elle a servi à refroidir le réacteur).
Si ses glaces se mettent à fondre…(Au fait, le dernier symposium du Patriarche Bartholomée s'est tenu en Arctique)
Alors, elle devient mortifère.
Enfin, cette sentence évoque aussi une autre eau : celle du baptême.
Terme devenu anodin dans notre société (on parle aussi de "baptême républicain", voire même de "baptême musulman") le baptême garde cependant dans l'Eglise toute la richesse de son sens.
- Te joins tu au Christ ?
- Je me joins à Lui
- La servante de Dieu (ou "le serviteur de Dieu", et bien évidemment, on le nomme) est baptisée au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
In aqua salus : le salut est dans l'eau.

Publié dans Ecologie - théologie

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T
Bien le bonsoir....<br /> D'habitude,le Vin me fait tourner la tete.<br /> Mais là ,en éssayent de vous lire,<br /> les vapeurs d'eau sont antrain de me monter à la tete.<br />                          salut la cigales....<br />  
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A
Bienvenue, Tao !<br /> Un grand merci pour votre suggestion, si habilement amenée.<br /> Bien sûr, vous avez raison, en bains de vapeur aussi, l'eau est salvifique.<br /> Tertius a commencé à faire référence à un autre billet, et c'est pour cela que nous en sommes venus à évoquer, sous un aspect un peu technique, j'en conviens, la liturgie eucharistique.
T
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T
Bzzz... bzzz... bzzz... j'avais oublié le billet précédent, la fable de "la bouteille et la drosophile", avant de publier ce petit commentaire...<br /> Mais j'imagine que vous avez écrit ce billet pas loin de l'autre un peu pour prévenir certains excès... Après tout, dans l'antiquité, seuls les barbares buvaient du vin sans le couper d'eau ! Le geste du prêtre dans le Saint Calice vient un peu aussi de cette coutume...
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A
Est-ce vraiment là le sens de l'adjonction d'eau dans le calice eucharistique ?<br /> Vous n'ignorez-pas que, dans la Liturgie byzantine, l'eau ajoutée est bouillante (le zéon), symbolisant (selon les paroles du diacre) la "chaleur de la foi pleine du Saint Esprit".<br /> Dans le rite latin, l'eau est froide, et le prêtre dit "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité". Ne serait-ce pas que ce rite d'adjonction d'eau (qui rappelle aussi l'eau et le sang s'écoulant du côté transpercé du Christ en croix) a un tout petit peu plus de sens que simplement "mettre de l'eau dans son vin" ?
T
Si "in aqua salus", "in vino veritas"
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