Made in USA

Publié le par Albocicade

 
Bien sûr, comme le chantait Sardou, si les Ricains n'étaient pas là, nous serions tous en Germanie...

Notre dette immense est écrite en croix blanches dans la campagne Normande.

 

Et pourtant, est-ce une raison pour se laisser envahir ?

Je ne parles pas ici de "hamburgers" (quoique...), mais d'espèces animales ou végétales originaires d'Amérique, amenées en Europe et dites invasives.

Qu'il s'agisse de la Grenouille-Taureau (à ne pas confondre avec le "crapeau-buffle" qui envahit l'Australie), l'écrevisse de Louisiane ou encore l'ambroisie (qui se répand à la vitesse du hamburger, mais en plus allergène !)...

Enfin, quand je dis "se laisser envahir", ces délicats bouleverseurs d'écosystèmes ne sont pas arrivés chez nous tous seuls. Il y ont été amenés.

Un peu comme les lapins en Australie.

En 1874, 24 lapins furent introduits en Australie, et se reproduirent très rapidement. De 24 rongeurs, ils se trouvèrent plusieurs centaines de milliers, se transformant en véritable fléau. Afin de tenter  de limiter les dégâts provoqués par cette armée de dents, on introduisit des renards, animaux jusqu'alors absents de l'île-continent. Renards qui s'en donnèrent à cœur joie en s'attaquant aux marsupiaux. Ce qui ne régla pas le problème des lapins.

Au milieu des années 1920, un Brésilien a le premier l'idée d'infecter les lapins par la myxomatose, maladie bénigne pour les lapins d'Amérique du Sud (qui y sont depuis longtemps résistant) mais mortelle pour les bestioles à longues oreilles partout ailleurs.

L'idée mit du temps à être appliquée, mais en 1952, les services australiens considèrent les premiers essais à grande échelle comme une réussite. Le principe est même repris en France par le docteur Armand-Delille, membre de l'Académie de Médecine et Vice-président de la Société de Biologie qui ne trouve rien de mieux à faire que d'inoculer le virus à des lapins (certes envahissants) sur sa propriété. Une fois encore, le remède aura été pire que le mal : la maladie est partout en France.

 

Des fois, je me demande si, un jour, on réfléchira aux conséquences avant de se lancer tête baissée dans une action (et je ne dis pas cela pour les OGM... quoique... ou alors pas seulement)

 

Quand aux espèces invasives, elles seraient peut-être tentées, citant le délicat Coluche, de nous dire :

"Y z'ont qu'à nous foutre tranquille, c'est pas nous qui irons leur mettre des bâtons dans les trous"

Puisqu'une fois encore, c'est l'activité humaine qui est à l'origine de ces nouvelles implantations.

 

Au fait, toutes les espèces invasives ne viennent pas forcément d'Amérique... le titre n'est pas à prendre trop au pied de la lettre.

Publié dans Ecologie - théologie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Certes, cher Ben Tao, mais toute la difficulté est de savoir "quel équilibre" tenir : celui des "chasseurs", ou celui de la "Ligue de Protection des Oiseaux". Je ne connais la LPO que de nom; quant aux chasseurs, j'ai encore énormément à apprendre pour me faire une opinion un tant soit peu équilibrée.Bonne semaine...
Répondre
B
Est c'est pour sa qu'il y a les CHASSEURS "de tete"                                                           "de papillon"                                                          " de plante pour distiler"                                                "et plein d'autre chose" Pour tenir liquilibre !!!!!!!!!!!Certain font, d'autre defont.   Bonne pense        TAO
Répondre