Un cavalier qui surgit...

Publié le par Albocicade

Ben non, ce n'est pas Zorro ! Il ne surgit pas de la nuit, le cavalier, mais du désert.
Et puis, il n'est pas seul, le cavalier ; ils sont deux.
Et en plus, Tornado n'est pas de la partie. En fait, on a deux cavaliers, mais pas de chevaux.
L'un des deux est monté sur un âne, l'autre sur un chameau.
Ça ne vous dit rien ? Bon, en fait, on trouve cela dans le Livre d'Isaïe, au chapitre 21. Une vision en relation avec les guerres des Mèdes et des Perses.
Un texte assez peu connu, et à vrai dire son intérêt a quelque peu baissé depuis l'époque de Cyrus.
C'est du moins ce qui ressort de l'usage qui en est fait dans la Synagogue (en fait, non, il n'en est pas fait usage), ou dans les premiers siècles de l'Eglise.
Et ce texte aurait pu tranquillement continuer son existence de témoignage de la fidélité de Dieu à l'époque d'Isaïe, si un jour, un type ne s'était pas avisé de faire de la théologie d'oasis comme d'autres font de la philosophie de comptoir.
Son raisonnement était simple, simpliste même :
On sait que Jésus est entré à Jérusalem sur un âne, donc Jésus chevauchait un âne.
On sait que Mahomet était un caravanier, donc il se déplaçait à dos de chameau.
Or le texte d'Isaïe parle de deux cavaliers, l'un sur un âne, l'autre sur un chameau.
Donc, ce passage annonce la venue de Jésus et de Mahomet. CQFD.
Et cette affirmation, pourtant dénuée de tout fondement et de toute vraisemblance, s'est imposée comme un argument de choix dans la propagande islamique.
Du coup, je me suis penché sur cette question et en ai fait un petit document que j'ai placé sur Academia et que j'ai intitulé "Et le second chevauchait un chameau".
Un de ces trucs bien documentés, qui à défaut d'être exhaustif déblaie quand même bien le terrain…
Donc, avec quelques autres de mes documents, sur Academia.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article