Le "Dialogue du moine Jirji"

Publié le par Albocicade

Ça y est ! Au bout de cinq bonnes années d'un travail acharné j'en suis venu à bout. Bon, "acharné", j'exagère un peu : il lui est arrivé, à plusieurs reprises, de rester plusieurs mois sans que je m'en occupe... J'en avais touché un mot fin 2011, et espérai même pouvoir le mettre en ligne avant fin 2016. Finalement, c'est fait, en 2017.
Et en fait ça tombe bien : l'histoire commence il y a pile 800 ans !
En effet, en 1217, une délégation de moines se rend auprès du sultan d'Alep qui campe alors avec son armée à l'ouest de la capitale pour lui présenter quelques requêtes concernant leur monastère.
Tandis que le sultan reçoit l'higoumène du monastère, le frère du sultan engage une discussion avec un moine âgé nommé Jirji (Georges) puis invite des visiteurs de passage à entrer en discussion avec lui sur le thème de leurs religions respectives. Une discussion en arabe[1], bien sûr.
C'est cette "Discussion" qui fait l'objet du texte que je présente.
800 ans, ça me semble raisonnable, pour en donner une traduction... En fait, il y a déjà eu une traduction en français, et une autre en anglais, mais il y a longtemps, et elles restent peu accessibles. Alors, me basant sur le travail de ces devanciers, j'en ai fait une "adaptation", que j'ai intitulé
Une controverse islamo-chrétienne au XIII° siècle :
La discussion entre le moine Jirji
du monastère Mar Simaan al-Bahri
et des lettrés musulmans
en présence du prince Malik Al-Zafir Hadir
dit "Al-Moshammar",
fils de Saladin.
en 1217
Adaptation annotée
du
Mujādalat al-anbā Jirjī l-rāhib
et que j'ai placé sur Academia.
 
Un gros boulot quand même, puisque partant de presque rien, il m'a fallu tout rechercher, tout découvrir, avant de tomber sur des études récentes. Mais j'espère que le résultat est à la hauteur. Il ne s'agit, bien sûr, pas d'un travail "scientifique" (je n'en ai, hélas, pas les compétences) mais d'une mise à disposition d'un texte trop peu connu. Je me suis basé sur les traduction existantes pour faire mon adaptation que j'ai abondamment annoté. Un point qui m'a étonné (et, je l'avoue, cela ne m'a pas déplu) c'est d'y retrouver quelques récits[2], petites historiettes à visée didactique et pédagogiques sur le mode du conte, que j'avais lu sous le calame de Théodore Abu Qurrah, 400 ans auparavant...
Bref, je vous laisse découvrir ce petit bijou.
 
Notes :
[1] Pour les curieux, le texte arabe se trouve ici.
[2] En grec, on parle de "Parabole", en arabe, c'est un "Mathal".
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Bonjour,<br /> merci à vous pour ce travail.<br /> Je me suis régalé en lisant ce document.<br /> En XC,<br /> Diacre Nicolas
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