Tout entier en toute partie

Publié le par Albocicade

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Dans le sanctuaire, le prêtre à l'autel finit de préparer "les saints dons".

De ma place, à côté de l'encensoir, je le vois qui  partage en quatre parts l'Agneau – la partie centrale prélevée sur la prosphore –  qu'il avait préalablement incisé en forme de croix, parts qu'il dispose soigneusement sur la patène.

Ce faisant, il dit :

L'Agneau de Dieu est fractionné et partagé; il est fractionné, mais non divisé; il est toujours nourriture et ne s'épuise pas, mais sanctifie ceux qui y communient.

 

Si je suis seul, avec le diacre, à voir ce qu'il fait, tous entendent cette phrase.

"Fractionné, mais non divisé…"

Comment est-ce possible ?

 

Deux exemples éclaireront cette énigme :

Lorsqu'un homme parle à voix haute, non seulement il entend et comprend chaque parole qu'il prononce, mais chacun de ses auditeurs peut les entendre et les comprendre. Ainsi, une même parole peut être partagée entre de nombreux auditeurs sans pour autant que ceux-ci n'en aient que des "fragments", des "parties". Chacun reçoit la totalité de ce qui est dit.

 

"Sans doute !" me direz-vous. "Mais dans le cas de la communion, le pain est bel et bien fractionné en petites parcelles…"

Effectivement.

 

Prenons un miroir. Nous pouvons y voir notre reflet. S'il se brise, chaque éclat peut encore refléter notre image complète, et pas seulement la partie qu'il reflétait avant d'être brisé. Par là, on peut comprendre comment le Corps du Christ, entier et inaltéré se trouve dans chaque parcelle de pain à quelque époque que ce soit, et quel que soit le nombre de parcelles dans lequel il est partagé.

 

Bien sûr, toute analogie a ses limites, mais je trouve celles-là parlantes.

Elles proviennent d'un dialogue entre l'évêque Samon de Gaza et un musulman du nom d'Ahmed… au XIe siècle.

 

Si tout va bien, j'espère pouvoir vous donner un de ces jours une traduction complète de ce texte en français.


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