Un pape s'en va
Je sais, tout le monde en parle.
Un véritable "emballement médiatique".
Par nécessité éditoriale… ou non.
Je pourrais, à l'imitation du Moinillon, ne marquer que le mot "Respect".
Ce serait incontestablement suffisant, mais au risque de me faire taxer de plagiat.
Du coup, il me faut mettre quelques lignes de plus.
Il y a bien longtemps, j'avais lu (où donc, dans quel bouquin ?) quelques lignes concernant Célestin V. Ce brave ermite qui, en des temps troublés, fut fait pape sans y rien pouvoir et qui, voyant bien que tout lui échappait renonça à sa charge… Même si certains lui en tinrent violemment rigueur, à l'image du Dante qui le fait courir indéfiniment dans son enfer, harcelé par des taons, j'en gardais pour ma part le souvenir d'un homme pieux et sincère, d'un homme de paix aussi. En tous cas pas d'un homme de pouvoir.
Et lorsque j'ai appris l'annonce de la résignation du pape actuel, c'est cette image (pas le nom, je l'avais oublié) qui s'est imposé à moi…
Bien sûr, je suis mal placé pour parler d'un pape, mais tout de même… au fil des années écoulées, il m'a beaucoup impressionné. Par sa discrétion, sa volonté d'être un témoin du Christ, de ne pas esquiver les problèmes...
Il m'a beaucoup impressionné, il continue.
Et puisque, parfois, il faut un mauvais calembour pour masquer son émotion, je n'ajouterai que deux mots : Benoît cesse.