Coup de fatigue.
Est-ce le contrecoup de l'été (grosse saison au boulot), la préparation acharnée de l'hiver (avec le bois à préparer) ou simplement la chute des premières feuilles, sans être franchement ronchon, je manque un peu de punch.
Aussi, j'espérais monter à l'Eglise, ce dimanche, pour me ressourcer. Hélas, j'apprend que la prochaine Liturgie sera le 10 octobre.
Bon, je ne vais pas bougonner pour autant, mais tout de même…
Et voilà qu'au courrier, il y a le programme de la paroisse, avec au dos un passage du "Journal" du P. Alexandre Schmemann dont j'extrais quelques lignes, pour moi, pour nous.
"Rencontres, discussions, coups de téléphone. Je suis las de mes propres lamentations (…/…)
Clarté lumineuse de ces froides journées automnales.
Le commencement de la "fausse religion" est l'incapacité de se réjouir, ou plus exactement, le rejet de la joie. Cependant, la joie est absolument essentielle, car elle est le fruit indubitable de notre perception de la présence divine. On ne peut savoir que Dieu existe et ne pas se réjouir.
Ce n'est que par référence à la joie, que la crainte de Dieu, le repentir, l'humilité sont justes, authentiques, féconds. Si l'on reste en dehors de la joie, ils deviennent facilement "démoniaques", ils dénaturent en profondeur l'expérience religieuse."
Et moi qui commençais à me laisser aller à la morosité !
D'autant que je sais bien qu'il a raison. Allez, je me secoue. La fatigue n'est bien souvent qu'un prétexte. D'un coup me revient au cœur une joie faite de reconnaissance, une sorte de lumière au fond des yeux.
Merci à P. Nicolas pour ce texte partagé… et puis la prochaine Liturgie, ce n'est finalement pas dans très longtemps.
PS : le "marcheur" de l'image chante "Mon âme, bénis le Seigneur..." (psaume 103), j'ai envie d'en faire autant.