Flon-flons

Publié le par Albocicade

 

Comme il se doit, dans mon village, le défilé du 14 juillet aura eu lieu le 13 au soir... retraite aux flambeaux oblige.

Donc, à la nuit tombante, chacun vient (enfin, surtout les enfants) récupérer un lampion. Quelques encocardés sont là pour nous rappeler que c'est bien la fête de la Révolution, celle où le Roi (mais que savent-ils de ce roi ? Et qu'en sais-je moi-même ?) a été destitué.

Et au son de la fanfare, démarre la procession qui va traverser (aller-retour) le village. Tous les classiques de l'hymnologie républicaine moderne y passent : cela va de "Bimbo" à "Bambino" en passant par "Rock around the clock" pour s'achever sur un triomphant "In the Navy".

Oh, bien sûr, je ne vais pas regretter de n'y avoir pas entendu la "Marseillaise" ou la "Carmagnole", d'autant que je ne suis pas amnésique au point d'oublier que le "14 Juillet 1789" s'est poursuivi par la "Constitution civile du Clergé" en 1790 (avec allégeance au régime), puis en 1793 par la "Terreur", ce qui me laisse profondément dubitatif sur la valeur réelle des révolutions de tous poils.

Mais un autre point m'a mis mal à l'aise : cette procession à la nuit tombante, avec bougies allumées et sonorités musicales m'évoquait, par un fort contraste, la nuit de Pâques.

Sauf que là, pas de chant montant du coeur, pas d'annonce de la Résurrection du Sauveur, pas de nourriture pour l'âme, et si peu de joie.

Parce que, malgré l'ardeur des musiciens, c'était quand même un peu tristounet.

Bon, les lampions étaient jolis, et ça a fait plaisir aux enfants, c'est déjà ça...

 

 

Publié dans Vie quotidienne

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