Processions printanières

Publié le par Albocicade

Les mauvaises langues vous le diront : l'homme descend du singe, et le singe descend de l'arbre.

Sauf que là, ce ne sont pas des singes, qui descendent.

Elles descendent donc de leur coquet cocon collectif et en file indienne, à la queue leu-leu se rendent... où donc ? Peu importe.

Elles ? Ben, les Thaumetopoea pityocampa... les chenilles processionnaires du pin.

Quand j'étais minot, on n'en voyait guère. Mais les politiques de reboisement de l'ONF à grand renfort de "Pins noirs d'Autriche" leur a fourni une substantielle extension de leur habitat.

Le problème avec ces bestioles, c'est que non seulement elles font de sévères dégâts sur leurs arbres hôtes, mais qu'en outre, lorsqu'elles sont au sol elles sont furieusement urticantes.

Pas le genre à donner quelques boutons ou même une grosse rougeur. Non, plutôt le genre à provoquer oedème, nécrose, voire asphyxie.

Elles sont couvertes de poils, les bestioles, de poils bien fragiles qui – si on a la mauvaise idée de les toucher – se brisent, libérant un venin aux effets des plus désagréables, du genre réactions allergiques aux mains, au cou ou au visage.

Là où ça devient franchement pénible, c'est si on porte les mains à la bouche ou aux yeux... on risque alors de très graves troubles oculaires ou respiratoires.

Du coup, je vous laisse imaginer ce qui se passe pour un chien qui s'en approche, la truffe fureteuse...

Je sais bien que, normalement, c'est un peu plus tard qu'on les voit faire leur défilé... mais cette année, ça a déjà commencé. En fait, rien qu'hier, j'ai vu deux chiens, la langue nécrosée, rattrapés in extremis par quelque vétérinaire réactif...

Donc, prudence !

En cas de contacts avec les chenilles processionnaires, pratiquer un rinçage immédiat à l'eau claire et demander une consultation en urgence !

 

Plus d'informations sur un document idoine.

 

Publié dans Vie quotidienne

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L
ça fait des dizaines d'années que mon père essaient de se débarrasser des gros "cocons" qui s'accrochent aux branches du pin près de la maison de Marsanne...en vain!
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A
Une méthode consiste à tirer a fusil de chasse, petits plombs, dans les nids lorsqu'il fait grand froid : les chenilles ne sont pas en mesure de réparer et le froid peut faire son effet plus rapidement...