Paroissien ancien

Publié le par Albocicade

Quelques jours loin, chez Dame ma Mère.

Voyage en train, pas très bien préparé : je n'ai emporté ni ordinateur portable, ni même une Bible. Un matin, levé tôt, trop tôt sans doute, je désoeuvre en silence.

Je voudrais lire-prier, je ne sais, mais n'ai pas de quoi. Manque de motivation, sans doute.

Souvenir : sur le buffet, il y a un vieux « paroissien romain » que nulle main n'a plus ouvert depuis des décennies, que nul œil n'a consulté depuis des lustres. Je le trouve à tâtons, m'installe au canapé et, une lampe enfin allumée, je l'ouvre au hasard.

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera... »

« Si quelqu'un m'aime... »

Ces mots de Jésus m'interpellent.

Je continue à lire, ou plutôt à me tenir en Sa présence, à l'écouter, à m'adresser à Lui. Passages d'Evangile, prières, passages de l'Apôtre, Antiennes…

Ce vieux livre, petit in-octavo à fermoir publié en 1876, est d'une lumineuse actualité, et je poursuis ainsi durant presque une demi-heure.

Parfois, un mot, une expression me déroutent ; je regarde la colonne à côté, en latin, c'est plus clair.

Mais ce qui est clair, c'est que ce livre est aussi un vrai trésor.

Lorsqu'enfin du bruit se fait, indiquant le réveil de la maisonnée, je le repose à sa place : je sais qu'une fois prochaine il sera là, fidèle au poste, si j'ai besoin de l'ouvrir encore.

 

 

Publié dans Cigale en prière

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