Barekhmor

Publié le par Albocicade

L'autre semaine, j'avais prévu d'avancer (enfin!!!) un projet qui traîne en longueur autant qu'il me tient à coeur.
Mais voila, j'étais crevé, épuisé.
Et au lieu de me mettre au travail avec sérieux et application, j'ai tourné en rond, farfouillant dans des documents récupérés il y a longtemps, mais jamais vraiment lus, jamais vraiment visités.
Comme celui-là, un bouquin de la fin du XIX° siècle, en français, chinois et syriaque. (ben oui, quoi, chinois et syriaque ne sont pas incompatible, comme nous l'avons vu tout récemment).
Bon, le français, je maîtrise à peu près, le chinois et le syriaque, pas du tout.
Sauf que là, dans ce livre, les textes sont présentés dans leur écriture classique, mais aussi translittérés.
Et du coup, j'ai eu envie de glisser un œil sur les inscriptions en syriaque.
Allez savoir pourquoi, le syriaque, je n'avais jamais osé.
Bref, un œil sur la translittération, l'autre sur les caractères en estrangelo, j'identifie peu à peu la plupart des caractères, qui s'ils ne sont pas semblables à l'hébreu en sont cependant équivalent ; découvre des termes ressemblant étrangement à du grec ; identifie des noms connus…
Bon, c'est bien gentil tout ça, mais c'est du bricolage… ce qui me va assez bien. Mais bon, il y a le problème des variations des lettres en fonction de la place qu'elles occupent : l'arabe en connaît jusqu'à quatre (initiale, médiane, finale, isolée)… qu'en est il du syriaque ?
Du coup, je cherche un alphabet complet… wikipedia est mon ami.
Puis, pour la prononciation, je me tourne vers youtube
J'écoute… les 22 lettres. Olaf, Bess, Gomal... Rish, Shin, Taou, Barèrhmor.
Fichtre, ça en fait 23 ! Et surtout, c'est quoi cette dernière lettre ? Un signe diacritique ?
Et la voix recommence "Olaf, Bess, Gomal... Rish, Shin, Taou, Barèrhmor." et encore une fois, pareille. Au bout de trois répétitions, la voix conclut par "bénissez Seigneur". Puis reprend, de Olaf à Barèrhmor.
C'est quoi ce truc ?
Et puis, tout à coup, une évidence : même sans le voir écrit, je vois les mots…
Oui, LES mots, les deux mots.
"Mor" (ou "Mar"), c'est Maître, Seigneur.
Et "Barèkh"… c'est bénir.
En fait, ce n'est pas au bout de trois récitations que la voix réclame la bénédiction divine, mais à la fin de chacune.
Barèkh Mor !
Bénis, ô Maître !
Il y a là un mot que je vais conserver.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article