Dimanche des Palmes 2025
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Fichtre, déjà ?
Je savais bien que le Carême était proche, et même qu'il avait débuté, et pire, qu'il était bien avancé, mais le temps – fort chargé que ce soit au niveau travail ou d'une importante commande externe – a filé comme l'eau sous un pont.
D'ailleurs ceux qui suivent assidûment ce blog ont pu s'en apercevoir, il n'y a pas eu grand-chose à suivre ces derniers mois : quatre billets depuis Noël… c'est peu.
Et nous voici au Samedi de Lazare : lui qui ne voyait plus le temps filer, du fond de son tombeau a été surpris par l'arrivée de Jésus qui le tira de l'engourdissement du Sheol.
Qu'a-t-il bien pu dire, ce brave Eleazar[1] au sortir de sépulcre ?
S'est-il exclamé, comme le suppose Romanos le Mélode[2] "Tu es la vie et la résurrection" ?
Et moi, que dirais-je en ce jour ? Que dirais-je demain, alors que sera célébrée la fête des Palmes, la fête de l'entrée du Christ à Jérusalem ?
Clamerai-je "Hosanna au fils de David", "Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur" ?
Sans doute, oui : cela est juste, cela est vrai, alors pourquoi ne le ferais-je pas ?
Mais… la petite voix de mon cœur ajoute : "Ne vas-tu pas, ensuite, pour mille et une raisons – grandes ou broutilles – faire comme les apôtres au pied de la Croix, comme Pierre dans la cour du Grand Prêtre, comme la foule versatile qui a acclamé le Sauveur : te détourner, t'écarter tôt ou tard ?"
Oui, peut-être, et même probablement.
Pourtant la victoire du Mauvais ne serait-elle pas plus complète encore si je fermais d'ores et déjà ma bouche et si – pour n'avoir pas tenu ferme au cours des années écoulées- je renonçais d'avance ?
Alors oui, de la bouche, et surtout du cœur je le dirais, et avec Lazare, je dis : "Tu es la vie et la résurrection".
Belle fête à tous !