Facilité d'accès

Publié le par Albocicade

 

Lorsqu'il a su, il y a quelques années, qu'une de ses aïeules avait, au cours d'un long déplacement, tenu un journal de voyage sous formes de lettres et que ce journal avait été publié, un mien ami n'a eu de cesse qu'il ait pu le consulter.

Pensez, ce voyage a eu lieu en 1812 !

Il se mit donc en quête de ces "Lettres sur le Caucase et la Géorgie". Mais où trouver, en France, ce livre édité au début du XIXe siècle ?

Ancien étudiant aux "Langues O", il pensa à la Bibliothèque du lieu… et n'y trouva pas le volume convoité.

La bibliothécaire, fort serviablement, se lança dans une recherche et le dénicha… à la "BN".

L'ami s'y rendit donc. Après les contrôles d'usage (on n'entre pas à la BN comme ça), et muni uniquement d'un crayon de papier et de feuilles blanches (tout le reste ayant été confisqué) il put enfin accéder au livre convoité. Un beau volume relié.

Le premier moment d'émotion passé, il s'informa des possibilités d'en faire une copie.

Las ! La responsable du lieu opposa un fin de non-recevoir ferme et définitive : la reliure, trop serrée, ne supporterait pas le passage de chaque page sur un photocopieur. Consulter, oui ; copier à la main, pourquoi pas ; mais pas plus.

Par quelque relation travaillant opportunément dans le milieu de l'édition, il put toutefois accéder à un microfilm du document, conservé chez… j'ai oublié.

Bref, après les manipulations idoines et un passage par l'imprimante, il avait enfin une "copie" papier du livre.

Quelques mois plus tard, un de ses amis, demeurant en Russie, lui signala qu'un exemplaire de ce livre était en vente en Allemagne… Il s'en porta acquéreur.

Au vrai, le récit de ce voyage, au départ de St Pétersbourg, est une véritable plongée dans un univers disparu. Car ce n'est pas seulement l'histoire du voyage de Frederika von Freygang, avec ses joies et ses drames, c'est aussi une étude ethnographique hors du commun, le tout écrit dans une fort belle langue.

 

Mais quel parcours du combattant pour y accéder !

 

Quoique… ça, c'était "avant".

Nous étions chez cet ami dernièrement, et j'y ai revu le gros volume A4 relié d'une spirale plastique qu'il avait réalisé au terme de ses premières recherches. Et, allez savoir pourquoi, je me suis demandé si le livre en question ne serait pas – maintenant –  devenu accessible sur internet.

De fait, si !

La BN l'ayant placé sur Gallica, et Google Books le proposant au moins en deux exemplaires, il m'a semblé opportun de vous en faciliter l'accès (parce que, si je vous suggérais de le lire, mais en vous imposant un tel parcours du combattant, j'en vois qui renacleraient).

J'ai donc fait mon choix parmi ces trois là (sur Gallica, la qualité est médiocre, et l'exemplaire mis en ligne par l'Université de Californie sur Google books, outre une typographie des plus baveuses pour certaines pages, présente une lacune de deux pages) et en ai indexé un que j'ai placé sur Scribd et sur Archive.

 

Un dernier mot : un grand Merci à Александр Сергеевич qui m'a fait découvrir ce document... qu'il me reste à finir de lire.

 

Publié dans Vie quotidienne

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C
Je ne pense pas lire ce livre mais les liens, je les garde sous le coude au cas où... Bon week-end:::
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