Sur la route des vacances
Il arrive parfois, rarement il est vrai, que nous puissions prendre quelques jours de vacances en famille alors que l'été approche de sa fin. La fatigue est là, prégnante, mais nous prenons la route.
Direction plus au sud, plus à l'est ce coup-ci.
Or, précisément sur notre route (à condition d'en modifier quelque peu l'itinéraire) se trouve un lieu que je souhaite voir depuis plusieurs années : l'église catholique de Sanary.
J'ai su – mais comment aurais-je pu l'ignorer – que cette paroisse a fait orner son église, à l'architecture romane, de fresques de style byzantin.
Je l'ai su, puisque je connais le fresquiste. Alors, une fois ou l'autre, il m'en a parlé, un peu. Et puis deux ou trois photos, guère plus. Il est discret, le fresquiste. Ou alors je n'ai pas su lui en demander assez. Sans doute un peu des deux.
Je sais juste qu'il y a travaillé des années, à ces fresques, et j'ai comme dans l'idée que ce doit être … impressionnant.
En fait, c'est ébouriffant. Il faudrait des heures pour tout voir. Je voudrais en faire un inventaire détaillé… mais non, j'en oublierais, j'en ai déjà oublié tant il y en a. Scènes de l'Evangile, fêtes du Sauveur, paraboles du Christ, prophètes de l'Ancien Testament, les douze saints Apôtres…
Tout y est, depuis la création du monde jusqu'à la Jérusalem céleste.
"Les murs qui nous séparent ne montent pas jusqu'au ciel", a dit un jour le métropolite Platon d'Estonie.
Il y a un peu de ça, dans cette église. Aussi voit-on se côtoyer des serviteurs de Dieu de tous les temps et de tous horizons. Pas seulement des "Pères d'Orient "ou "d'Occident". Mais aussi, par exemple le catholique François d'Assise et l'orthodoxe Seraphim de Sarov…
L'Eglise St Nazaire est juste sur le port de Sanary, mais lorsque nous étions dedans, c'était comme une verrière vers le Ciel.
Par contre, une fois ressortis, il fallut revenir à du bien terre-à-terre : j'avais garé l'automobile sur une place de parking sans vérifier que le stationnement était gratuit le dimanche. Pour avoir supposé que j'étais dans un lieu normalement civilisé, il m'en coûtera 17 euros. Sans doute les responsables de la municipalité ont-ils une mentalité de mercantis… ou alors, c'est que je ne descends pas assez souvent en ville.