Sacré Gutenberg !
Seuls les plus âgés se souviennent peut-être encore de l'émoi qui accompagna la sortie des premiers ouvrages des ateliers de Gutenberg.
Ce furent – bien sûr – les membres de la Confrérie C.G.T. (les Copistes-Gommeurs-Traceurs) qui se firent le plus entendre.
Leur argument principal était la laideur des ouvrages imprimés.
En effet, par quoi prétendait-on remplacer leurs manuscrits soigneusement copiés ? Par un texte froid, mécanique, sans âme. Les enluminures délicatement tracées, méticuleusement rehaussées des couleurs les plus fines, se voyaient chassées par de pauvres lettrines grossièrement taillées.
Non, franchement, c'était rabaisser le Texte au rang de produit de consommation courante.
On chuchotait même que ce n'était pas des mots, mais des "anti-mots" que l'on composait dans ces ateliers, les lettres étant gravées à l'envers.
Et puis les fautes !!! Oui, bien sûr, il arrive aux copistes d'en commettre ; mais une à la fois. Tandis que là… la moindre erreur était reproduite presque à l'infini…
D'un autre côté, il fallait bien le reconnaître, ce Gutenberg avait réussi à produire plus de 150 exemplaires de la Bible en trois ans, ce qui équivalait à un scriptorium de 150 copistes durant le même temps.
Et avec sa presse et ses "caractères mobiles", il pouvait recommencer pendant des années : c'est solide une presse… "Deutsch Qualität", comme on disait à l'époque.
Je pense à cette période tandis que je m'acharne à transformer des fichiers textes en un format acceptable par les "livres électroniques", ces espèces de tablettes qui sont censées remplacer le livre imprimé comme celui-ci avait détrôné le manuscrit.
A vrai dire, pour le moment je patauge un peu… mais ça va venir.
D'une part, en cette période qui nous prépare à fêter la naissance du Christ :
La pleine divinité de Jésus Christ selon l'Epître aux Philippiens : Deux homélies de St Jean Chrysostome
Ensuite, une grosse compilation :
Les apologistes chrétiens au deuxième siècle : Chrétiens dans une société hostile.