Le black out

A mon poste de travail, le téléphone sonne.

C'est la jeune Cigale, inquiète : l'ordinateur de la maison ne démarre plus.

A vrai dire, sur le moment j'ai vraiment autre chose à penser, et lui suggère de s'employer à quelque activité ludique non informatisée, comme prendre un bouquin, par exemple, ou ranger sa chambre.

De retour à la maison, il faut cependant bien s'occuper de la machine. Et, premier constat à l'oreille : elle fait son cycle de démarrage complet. A l'oreille seulement, puisque l'écran reste obstinément noir. Vérification faite, l'écran et le câble sont bons : il va donc falloir se plonger dans les entrailles de la bête.

Cela pourrait sembler incongru, étant donné mon incompétence confirmé en ces matières, mais j'ai eu pour ce faire, un maître incontestable. Passant un jour chez lui à l'improviste, il y a bien des années, il me demande impromptu d'insérer de nouvelles barrettes de mémoire vive à leur emplacement. A côté de lui se trouve, capot ôté, un ordinateur dévoilant sans la moindre pudeur tout son intérieur.

Et il ajoute, pince sans rire : "ce sera plus facile pour toi".

Oui, parce que non seulement il ne s'y connaît pas spécialement, mais en plus il est aveugle.

Ouverture faite, le constat est sans appel : un des composants de la carte graphique et "cramé". Espérons qu'il n'y a que cela…

En attendant… c'est moins simple.