Là haut, sur la montagne
Cette fois, c'était décidé.
Profitant d'une journée au ski avec la plus jeune des cigales, j'emportai - dans un élan de générosité - un appareil photo.
Enfin ! Vous qui vivez dans des régions déshéritées par la beauté, sur lesquelles ne soleil ne luit que par une compassion teintée de pitié, vous alliez - les yeux éblouis - découvrir ce que l'association des mots "paysage" et "grandiose" peut signifier.
Ces sommets au front altier et bienveillant, ces pentes accueillantes, ces arbres aux tendres ramures et surtout cette lumière toute en douceur, comme si le soleil s'était réservé cette région comme un nid douillet pour y faire ses grasses matinées.
Tandis que la voiture, gravissant le col, enchaîne les lacets, je vous imagine déjà contemplant les photos : "Se peut-il - ô grand Dieu ! - que tant de beautées soient réunies en un seul lieu ?"
L'ascension s'achève ; nous pénétrons dans le tunnel qui - traversant la montagne - nous mènera à bon port.
Tout au bout, déjà, nous apercevons une lumière bleutée qui, peu à peu devient... grise.
Une purée de pois, un brouillard à trancher au couteau.
La neige est à l'avenant : lourde, collante, pâteuse.
Dépité, le ciel pleurniche quelques gouttes qu'un vent hargneux nous jette en pleine face.
Une heure et demi de ce régime et, malgré des équipements appropriés, c'est intégralement trempés que nous rejoignons la voiture.
Alors, excusez-moi, mais pour les photos... ce sera une autre fois !
Toutefois, et pour me faire pardonner ce manque total d'élégance, je ne peux faire moins que de vous inviter à visiter le blog d'un ami qui - LUI - fait des photos : oiseaux en général, mais pas toujours.
A voir donc : "Oiseaux et compagnie".