Encre (pas très) sympathique
J'ai beau savoir qu'il s'agit là d'un succès commercial, et que par ailleurs ce n'est que de la littérature de quai de gare, j'en ai des sueurs rétrospectives.
Bon, tant qu'on se contentait de marquer des tablettes d'argile à l'aide de stylets, ça allait sans problème : pas de risque d'effacement du message. Dans le pire des cas, une goutte de super-glue réparait la tablette cassée (C'est super ancien la super-glue, non ?), et le tour était joué.
Dès qu'on est passé au calame, il a fallu trouver des encres qui résistent au temps et à la lumière : le brou de noix c'est bien, mais ça ne vaut pas l'encre de Chine.
Puis est venue l'imprimerie, et avec elle de nouveaux problèmes pour l'application et le séchage des encres.
Mais toujours une obsession : la durabilité, la persistance du texte écrit.
Que se serait-il passé si ce "sacré Gutenberg" avait fait usage de l'encre mise au point par "Eterna Cadencia" ?
Rien.
Ou plus exactement, il n'y aurait plus rien. Pas de bibliothèque, plus aucun livre ni archive et au final une société amnésique.
Au fait, pour ceux qui ne seraient pas au courant, ils ont fait quoi, chez "Eterna Cadencia" ? Ils ont imprimé un roman avec une encre qui s'efface en deux mois. Après quoi, bye bye texte, retour à la page blanche !
Le contraire d'une encre sympathique, quoi.
Franchement, le livre mérite mieux que ça, non ?
Et juste pour le plaisir, une vidéo que j'ai déjà posté :
(Si la vidéo ne fonctionnait pas, il est possible d'aller la visionner sur youtube)