Dimanche du fils prodigue
Peu à peu, les jours passent. Bientôt, le carême.
Déjà le "dimanche du Fils prodigue".
Elle est connue, cette histoire.
Le fils cadet qui s'en va, avec fougue et mépris courir le monde, et enfin "Vivre", loin du train-train du rythme familial. Gonflé, le jeunot : "Donne-moi ma part d'héritage..." en gros, "Je ne vais pas attendre que tu meures pour commencer à vivre, non ? !"
Le fils ainé qui, lui, est resté, s'est peu à peu s'est habitué à cette situation. Une fois que le gamin ingrat est parti, il a fallu travailler plus dur pour rééquilibrer les comptes : une vraie hémorragie financière, ce partage des biens du vivant du père.
Le père, lui ne s'est jamais jamais habitué. Pas tant parce que son garnement de fils le considère comme mort... non. Mais parce qu'il est bien possible que son fils soit mort, ou malade, ou agonisant, ou...
Les deux fils... c'est moi, tantôt l'un, tantôt l'autre... fils ingrat, oublieux, et pourtant repentant ; ou fils fidèle, mais plein de rancune, de morgue... pas vraiment reluisant.
Le seul qui manifeste de la continuité dans l'amour, c'est le père.
Ou plutôt le Père.
Et le seul visage du Père, c'est le Christ...
Ouvre-moi les portes du repentir ;
ô Toi qui donnes la vie...