Devant les représentants du Peuple
Je me suis, jusqu'à présent, scrupuleusement abstenu d'aborder un certain sujet sociétal qui fait plus de houle que de débat : le projet de réforme du mariage en France.
Je m'en suis tenu à l'écart non par désintérêt, mais pour éviter d'ajouter du brouhaha au vacarme.
Ce qui ne m'a, par contre, pas empêché de tenter de m'informer, en attendant qu'un véritable débat puisse avoir lieu.
J'ai donc lu avec intérêt la réflexion du grand rabbin Gilles Berhneim, ainsi que l'étude du P. Marc-Antoine. Deux petits pavés, sans doute, mais je sais depuis longtemps que si pour chaque question complexe, il existe une réponse simple, cette réponse est fausse.
Et puis le débat tant attendu est arrivé.
Enfin, des hommes et des femmes de bonne volonté, des personnes à l'esprit ouvert allaient échanger, s'écouter, partager pour tenter de se comprendre, de se mériter… de mettre en commun leurs expériences, la richesse de leurs traditions, de leurs réflexions pour tenter de donner à cette question sur les évolutions de notre société un cadre juridique approprié.
C'est donc le jeudi 29 novembre que, dans les murs de l'Assemblée Nationale, dans le cadre de la Commission des lois que le débat…. non, excusez-moi… pas le "débat". Il n'y a pas eu de "débat".
Juste une dizaine de minute accordées à chaque représentant(e) invité(e), pour exposer son point de vue.
Puis une salve républicaine, le sabre contre le goupillon. Puisque les religions ne sont que des "lobbies", qui lorsqu'elles ont voulu s'occuper de questions de société ont "toujours eu tort".
D'écoute ? point. De débat ? nenni.
On peut certes se contenter de lire un compte rendu de cette non-rencontre (par exemple ici), mais sans doute vaut-il la peine de prendre les deux heures que la Nation a daigné consacrer à ce débat pour le voir et l'écouter.
On trouve la vidéo sur le site de l'assemblée nationale (29 novembre 2012 : Ouverture du mariage aux couples de même sexe : l'approche des responsables de culte en France).
A noter qu'il est possible de la télécharger (un peu plus de 300 Mo) pour prendre le temps de la réécouter tranquillement.
A titre indicatif, on peut aussi le visionner sur Youtube.