A dada…
Lorsqu'elle n'est pas à souffler dans quelque tube en cuivre cintré, la jeune cigale monte à cheval. Même qu'elle vient de passer son "Galop 3".
Du coup, je me suis posé la question de savoir s'il y avait des saints en relation avec les chevaux (oui, je sais, je me pose parfois des questions curieuses…)
Parce que, dans la Bible, le cheval n'est pas vraiment mis à l'honneur. Même s'il n'y est pour rien, il et symbole d'orgueil et de violence… (Une petite étude sur ce thème, par exemple sur ce blog protestant)
dans la bible
Alors pour les saints…
J'ai tout d'abord pensé à St Georges, que l'on voit sur un beau destrier.
Et puis, bien sûr à St Demètre de Thessalonique
et à St Menas.
Cependant, pour les trois, le cheval n'est qu'un "accessoire" : ils étaient militaires romains, cavaliers, avant de devenir chrétien.
Me ravisant, je me souvins de St Flor et Lavr, les saints protecteurs des chevaux et des cavaliers. (Je sais, on dit "Flore" et "Laure", mais franchement, en français, ce sont des prénoms féminins, et ça ne va pas du tout).
Le hic, c'est qu'en lisant leur vie et leur martyre, je ne trouve pas trace de canassons.
Jean-Louis Gouraud, un passionné de chevaux a mené l'enquête, et son article mérite d'être lu (même si, sur certains points il ne donne pas entière satisfaction)
Alors, les chevaux ?
Je crois qu'il ne me reste, au moins pour le moment, plus qu'à laisser la parole à St Aidan de Lindisfarne, au VIIe siècle, en Angleterre.
Le roi Oswin avait fait présent d'un beau cheval richement harnaché à l'évêque Aidan. Voyageant un jour monté sur cette monture, Aidan, rencontra un pauvre qui lui demanda l'aumône. N'ayant nul argent avec lui, Aidan mit pied à terre, donna au pauvre son cheval avec tout son équipement, et continua sa route à pied. Le roi ayant été informé de cet acte de charité un peu bizarre, témoigna de son mécontentement à l'évêque, en lui disant:
"Comment as-tu pu faire si peu de cas de mon présent pour que tu l'ais donné à un gueux ? Si cet homme avait absolument besoin d'un cheval, ne pouvais-tu pas lui en donner un de moindre valeur, et s'il n'en avait pas un véritable besoin, ne pouvais-tu pas le secourir d'une autre façon ?"
L'évêque lui répondit: "Sire, vous ne me paraissez pas avoir considéré cette affaire avec l'attention qu'elle mérite. Attacheriez-vous plus de prix au petit d'une jument qu'à un enfant de Dieu ?"