A coup de baffes
Tout dernièrement, je tombe - sur facebook - sur une photo que je connais.
Violence et silence imposé.
Bien sûr, il faut en parler et c'est justement le but de la "Journée contre les violences faites aux femmes" chaque 25 novembre. Mais en parler, c'est une chose, encore faut-il que ces paroles ouvrent sur des possibilités de solution.
Que faire après les coups, partir ? Mais pour aller où ? Car le mari, le copain, le conjoint connait les amis, la famille... Aller à l'hôtel ? On tient une semaine ou deux, mais après... Après, il y a la solitude, la déprime, l'argent qui fond trop vite, le doute... La fuite n'est pas un projet durable, et là, il faut du durable.
Alors que faire ?
Qu'il soit permis à un ancien travailleur social de donner une piste.
Plutôt que de s'enfuir éperdue dans la nature avec les mômes sous les bras, il est possible de contacter un CHRS (il y en a beaucoup en France) et de faire une demande d'accueil en urgence avec les enfants en expliquant la situation. Si les risques sont très élevés (ou perçus comme tels) il est éventuellement possible de faire une demande d'éloignement (une femme de la région toulousaine peut tout à fait être hébergée en région parisienne). En CHRS, il y a une équipe pour aider à "passer le cap" du départ, et à préparer un nouveau projet de vie. Ce n'est pas un idéal, mais une solution de transition réellement adaptée pour se prendre en main, se prendre en charge, parce qu'une vie à faire repartir, ça reste un défi, puis un long chemin.
Et comme il ne suffit pas de savoir que des Centres d'Accueil (CHRS) existent, je vous renvoie vers
un site qui recense toutes les adresses.
Les Structures spécialisées dans l'accueil de femmes victimes de violence sont indiquées par ce logo.
Et pour finir, le texte qui accompagnait la photo, sur FB (Merci à Daniel)
- J'ai reçu des fleurs aujourd'hui... Ce n'était pas mon anniversaire ni un autre jour spécial. Nous avons eu notre première dispute hier dans la nuit et il m'a
dit beaucoup de choses cruelles qui m'ont vraiment blessées. Je sais qu'il est...... désolé et qu'il n'a pas voulu dire les choses qu'il a dites parce qu'il m'a envoyé... des ... fleurs
aujourd'hui...
- J'ai reçu des fleurs aujourd'hui. Ce n'était pas notre anniversaire ni un autre jour spécial. Hier, dans la nuit, il m'a poussé contre un mur et a commencé à
m'étrangler. Ça ressemblait à un cauchemar, je ne pouvais croire que c'était réel. - Je me suis réveillée ce matin le corps douloureux et meurtri. Je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a
envoyé des fleurs aujourd'hui.
- J'ai reçu des fleurs aujourd'hui. Et ce n'était pas la fête des mères ni un autre jour spécial. Hier, dans la nuit, il m'a de nouveau battu, c'était beaucoup
plus violent que les autres fois. Si je le quitte, que deviendrais-je ? Comment prendre soin de mes enfants ? Et les problèmes financiers? J'ai peur de lui mais je suis effrayée de partir. Mais
je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd'hui.
- J'ai reçu des fleurs aujourd'hui. Aujourd'hui c'était un jour très spécial, c'était le jour de mes funérailles. Hier dans la nuit, il m'a finalement tué. Il
m'a battu à mort. Si seulement j'avais trouvé assez de courage pour le quitter, je n'aurais pas reçu de fleurs aujourd'hui"