Echos du Congrès : 2

Publié le par Albocicade

 

 

On arrive

 

Tout à l'heure, sur un quai, j'ai croisé un orthodoxe qui prenait une autre correspondance. Visage reconnu dans le tumulte anonyme de la foule. Lui aussi se souvient de moi :

"Christ est ressuscité !"

"En vérité, il est ressuscité !"

 

Et maintenant, dans mon compartiment, je scrute les visages, les attitudes, les bagages : serais-je le seul de ce wagon à me rendre au Congrès ? Difficile à dire... pas une soutane en vue, en tous cas !

Une personne, toutefois, retient mon attention. Anglophone, avec un air de prof de fac, il a autour du poignet gauche quelque chose qui ressemblerait à un tchotki... en plus fin peut-être.

J'attend. Il discute avec un jeune aux airs d'étudiant, sort des documents d'une serviette, puis un petit livre de la taille d'un Nouveau Testament de poche, usé comme tel (du moins, quand on s'en sert).

Ca semble se préciser. La petite icône collée sur la couverture ôte mes derniers doutes.

"Are you going to the congress ?"

"Indeed."

Il est britannique, journaliste et orthodoxe. Son compagnon de voyage, orthodoxe lui aussi, est américain ; il doit filmer des moments du congrès pour les publier sur internet.

Nous avons le reste du trajet pour faire connaissance, échanger nos points de vue sur le thème du congrès "La création remise entre nos mains"

Steve, "l'étudiant", veut m'interviewer, caméra au poing Je décline la proposition : comme toute cigale aux ailes blanche, j'aime chanter...mais pour ce qui est de me montrer...

Amiens. Sypathique comité d'accueil et, après un trajet en bus, nous voici à La Providence : c'est immense (et j'ai la chance de loger sur place).

Après de brèves complies, et un tour au stand librairie (dans les deux cas, on ne se refait pas), il me reste à rejoindre ma chambre, et faire connaissance de mon coturne provisoire.

Publié dans Vie quotidienne

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A
En vérité, Il est ressuscité ! Merci Olga pour ce commentaire ! Et vous avez raison : je suis totalement ignorant du russe. Ceci dit, je crains que - comme cela s'est produit un grand nombre de fois dans les migrations de termes - les règles des pays d'origines ne viennent à se perdre au passage des frontières. Je ne prendrais qu'un exemple : le mot "βιβλία" (biblia), en grec est un neutre pluriel, et désigne des "livres". Il a fini, en latin,  par être perçu comme un féminin singulier, "Biblia", ce qui fait qu'en français, nous disons "la Bible"...
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O
Cher Albocicade,j'ai lu avec intérêt votre compte rendu très vivant sur le congrès (je n'ai pas pu y aller) mercimais ... J'ai des yeux et des oreilles russes, aussi je me permets de réagir sur le mot TCHETKI - ce mot vient de la contractation familière du compter en russe et il est du coup tjs au pluriel - pas UNE tchetki mais desil en est de même pour les mots blini et koulitchiaux quels mes amis français rajoutent un S que souvent ils prononcentalors qi'ils sont déjà au plurier - le singulier étant blin et koulitchavec mes excuses pour cette leçon de russe et en attendant de vous lire chez "Moinillon" il n'est jamais trop tard pour vous direХРИСТОС ВОСКРЕСE !!Olga
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