Parents-enfants

Publié le par Albocicade



"Nous étions 4 bacheliers sans vergogne..."

Ainsi débute une chanson de Brassens, pas forcément des plus connues.

Ce n'est ni par la qualité poétique du texte, quelque peu répétitif, ni par la ligne mélodique - que l'on qualifiera "d'épurée" - que cette chanson retient l'attention.

L'histoire elle-même semble ne guère présenter d'intérêt :

Quatre jeunes, "un peu voleurs", se retrouvent au poste après avoir été dénoncés*.

Trois des pères des "mauvais garçons" viennent à la prison récupérer "leurs voleurs", et ne rechignent pas à leur passer un furieux savon.

Jusque là, rien que de très banal.

Tout bascule lorsque le dernier des parents, "le plus grand, le plus gros", accueille son "enfant perdu" sans tempête, sans brutalité, sans même un mot de reproche, comptant peut-être** que la mésaventure aura servi de leçon au garnement.


Serait-ce trahir la pensée de notre "bouffeur de curé" national*** que de relier sa chanson à la "parabole du fils perdu" ?

Déjà, le vocabulaire employé ainsi que le rapport de ce père à son fils y invitent.

Mais Brassens va plus loin, indiquant au passage que sa chanson n'est peut-être bien qu'un morceau d'évangile dans le langage du quotidien...


Bref, je vous laisse découvrir (ou redécouvrir) cette chanson... et même l'écouter !



Petites notes en plus...

* Et là, Brassens arrive à placer le mot "sycophante"... une petite prouesse !

** J'écris "peut-être" puisque Brassens lui-même n'ose affirmer que le père en question ait eu raison d'agir ainsi...

*** Dans "la messe au pendu", il se qualifie de "gros mangeur d'ecclésiastiques".



Publié dans Vie quotidienne

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Z
La mélodie répététive me fait penser à une orgue de Barbarie, dont on racontait des leçon de morale de la vie. Cela fait aussi surgir le son des moulins de prière. Merci d'avoir publié votre découverte.
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