Paques 2008
Nous sommes donc allés à l'Eglise pour Pâques.
Durant le trajet (il faut tout de même plus d'une heure et demi pour y arriver) je me demandais quelle serait la "surprise"de Pâques.
En effet, une fois c'est un groupe de russes, une autre fois des scouts, une autre année encore un jeune prêtre aux yeux remplis d'étonnement devant la Résurrection...
Pascha et koulitch installés dans l'Eglise, la liturgie commence.
Outre le prêtre de la paroisse et le diacre habituel (merci à eux !), il y a encore un prêtre et un acolyte que je ne connais pas. La liturgie commence, en français comme il se doit, avec parfois des "répons" en grec (Kyrié Eléison), slavon (Gospodi Pomilouï) ou roumain (Doamne Milouïechté).
Après l'annonce de la Résurrection, commence le chant du Canon Pascal de St Jean Damascène, entrecoupé de prières. Le rituel est fixe, la liturgie immuable.
Et pourtant...
Voici que, du fond de l'église, j'entend une de ces prières dans une langue que j'identifie aussitôt comme étant du slavon. C'est ce prêtre, P. Nicodème qui l'a dite. Il réitèrera encore deux fois, d'abord en arabe, puis en grec. Deux courtes ecténies, entrecoupées de répons.
Liturgie en français, certes, mais en "communion de langage" avec d'autres chrétiens qui célèbrent ailleurs la même fête de la résurrection.
Pareillement, à la fin de la liturgie, pour le "retirons nous en paix", il le dit en français, puis immédiatement ensuite en arabe, sa langue.
Le P. Nicodème est Libanais, et il nous rappelle ainsi que, comme toute langue, l'arabe est une langue chrétienne, et non pas "forcément musulmane"...
Ensuite, ce fut le repas, puis une courte nuit, sur place.
Au lever, pas de "bonjour, bien dormi ?", mais des "Christ est ressuscité" ! des "Christoss Vokriéssié !" et autres "Hristos A inviat !".
Comme disaient les Frères Jacques (à propos d'autre chose) : "une bonne nouvelle, ça vaut le coup d'en parler !"
Ah, au fait. : Christ est ressuscité !