Ascension 2025
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Pour la fête de ce jour, j'ai décidé – dès potron-minet – de vous offrir un petit texte, sans doute peu connu extrait d'une homélie de St Epiphane pour la fête de l'Ascension.
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L'ornement du corps, c’est la tête ; et l'ornement des fêtes, c’est la fête d’aujourd’hui.
Pourquoi cela ?
Pourquoi cela ?
Parce que nous célébrons aujourd’hui l’Ascension du Christ dans son corps, comme manifestation de l’accomplissement des fêtes du Seigneur.
Car, comme une tête resplendissante, ainsi la fête d’aujourd’hui rayonne de la beauté de la grâce divine.
Mais la plupart, ignorant la grandeur de cette fête, la considèrent comme moindre.
Aussi si vous voulez apprendre, appliquez-vous avec patience à m’écouter.
Seulement, je vous le demande, assistez-moi de vos prières, apaisez les pesanteurs de l’âme et faites taire les vagues du bavardage afin de m'accorder une écoute disponible.
Car, selon le sage Salomon, les paroles des sages s’écoutent dans le repos.
Car, comme une tête resplendissante, ainsi la fête d’aujourd’hui rayonne de la beauté de la grâce divine.
Mais la plupart, ignorant la grandeur de cette fête, la considèrent comme moindre.
Aussi si vous voulez apprendre, appliquez-vous avec patience à m’écouter.
Seulement, je vous le demande, assistez-moi de vos prières, apaisez les pesanteurs de l’âme et faites taire les vagues du bavardage afin de m'accorder une écoute disponible.
Car, selon le sage Salomon, les paroles des sages s’écoutent dans le repos.
La première fête est donc la redoutable et admirable naissance dans la chair du Christ.
Car comment ne serait-elle pas admirable, la descente de Dieu depuis les cieux vers nous, ou plutôt la condescendance ?
Lui, le Maître de tous, a daigné unir à lui la forme du serviteur, et Celui qui contient tout a consenti à avoir pour mère une pauvre.
Car comment ne serait-elle pas admirable, la descente de Dieu depuis les cieux vers nous, ou plutôt la condescendance ?
Lui, le Maître de tous, a daigné unir à lui la forme du serviteur, et Celui qui contient tout a consenti à avoir pour mère une pauvre.
La deuxième fête, celle de la Théophanie, présente une contemplation bien plus grande que la première.
Dans la première, c’est une étoile qui montrait que le Dieu Verbe était né ; dans la seconde, Jean s’écriait : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! Et la voix du Père du haut des cieux confirmait le témoignage de celui qui était baptisé : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma complaisance.
Dans la première, c’est une étoile qui montrait que le Dieu Verbe était né ; dans la seconde, Jean s’écriait : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! Et la voix du Père du haut des cieux confirmait le témoignage de celui qui était baptisé : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma complaisance.
Mais même alors, la jouissance de la sagesse n’était pas encore complète, car le corps mortel n’avait pas encore reçu l’immortalité par la résurrection.
La troisième fête, celle de la Passion salvifique, la Résurrection, vivifie ceux qui, par le baptême de son sang, resplendissent de toutes manières, et qui sont régénérés par l’eau et par l’Esprit Saint.
C’est pourquoi il a relevé le monde tombé, et il a jugé digne de la vie éternelle Adam, qui autrefois était déchu.
Par le bois Adam a récolté la mort ; par le bois de la croix la vie est donnée au monde.
Par le bois Adam a récolté la mort ; par le bois de la croix la vie est donnée au monde.
Et celle-ci (la Résurrection) s’est révélée plus glorieuse que les fêtes précédentes, parce qu’en elle la mort a mis la mort à mort par la mort, et a procuré la vie immortelle à ceux qui étaient morts.
Pourtant, même cette fête-là ne possédait pas la plénitude de la joie, puisqu’elle retenait le Ressuscité sur la terre.
La Pentecôte aussi, dans laquelle fut donné l’Esprit Saint aux apôtres, a procuré une grande et indicible joie.
Mais aujourd’hui, en ce jour de l’Ascension, tout a été rempli de joie parfaite à travers toutes choses.
Il a ouvert les cieux resplendissants,
de l’air subtil il s'est fait une échelle,
telle une sphère allant de la terre aux voutes célestes
suscitant une joie inexprimable chez toutes les puissances angéliques,
de l’air subtil il s'est fait une échelle,
telle une sphère allant de la terre aux voutes célestes
suscitant une joie inexprimable chez toutes les puissances angéliques,
et révélant à nos yeux un spectacle inouï :
notre chair élevée, siégeant sur un trône royal.
Sources
Je n'ai traduit que le premier tiers de l'homélie, dont j'ai puisé le texte dans : Homilia in assumptionem Christi / Τοῦ ἐν ἁγίοις Πατρὸς ἡμῶν Ἐπιφανίου ἐπισκόπου Κύπρου εἰς τὴν ἀνάληψιν τοῦ Κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ. Elle est placée parmi les "dubia et spuria" en PG 43, coll 477.