Au bout de l'an

Une fois encore, nous voici à un bout d'an. Le dernier de 2019.
Et aussi, par conséquent, le premier de 2020.
Mais pour le moment, c'est la fin d'année... ce qui, dans mes oreilles mal creusées sonne comme "faim d'années".
Il y a ceux qui ont faim de vivre, de réaliser des trucs et des machins, d'être heureux, de voir des soleils dans leurs yeux, d'apprendre, de donner, de prier...
Mais il y a aussi ceux pour qui vivre est pénible, hasardeux, redoutable ; ceux pour qui vivre rime avec douleur, crainte ou lassitude. "Faim d'années" pour eux ? Non. Du moins, pas des années commes ils les vivent, comme ils les ressentent. Des années "où ça irait bien", pourquoi pas... mais est-ce possible, n'est-ce pas un mirage ?
Il y a même ceux qui "rassasiés de jours", comme on le lit pour certains patriarches dans l'Ancien Testament1, attendent juste la fin de la partie, pour enfin participer à la "troisième mi-temps".
Peut-on vraiment formuler des voeux communs à toutes ces personnes ? N'est-ce pas une gageure ?
Mais qui refuserait la joie ?
Qui rechignerait à la paix ?
Qui renâclerait à la santé ?
Et qui, si ces trois conditions étaient rassemblées, refuserait d'en profiter longtemps ?
Alors, pour tous, pour chacun
Que Dieu accorde Joie, Paix, Santé
et beaucoup d'années.
Note :
1Abraham en Genèse 28.5 ; Job en Job 42.17