Ste Photine au puits

C'était hier le "Dimanche de la samaritaine", et le récit de la rencontre de Jésus avec cette femme au Puits de Jacob (voir l'Évangile selon Saint Jean IV, 5-42) est bien connu, dans la mesure où, mine de rien, Jésus en prend à son aise avec plusieurs tabous sociaux de son époque.
En effet, il parle seul à seul avec une femme.
Il parle avec une femme qui lui est inconnue.
La femme en question n'est pas juive, mais samaritaine, c'est-à-dire, à la fois métèque[1] et hérétique.
Enfin, cette femme a mené une vie affective agitée…
Et Jésus ne rechigne pas à causer religion, et même théologie avec elle.
Mieux ! Il lui annonce tout de go qu'il est, lui, le Messie attendu.
Du coup, cette "Samaritaine" – qui est tout de même allée évangéliser sa cité de Sychar – a reçu un nom : "Photine", la "lumineuse" et se trouve souvent qualifié d'Apôtre
Aussi, cet épisode marquant a été représenté dans les catacombes romaines : à St Pretextat, à St Callixte, et – celle que j'ai mis en tête de ce billet – à la catacombe de la Via Latina.[2]
Et une fois n'est pas coutume, je renvoie vers une page du site de Jean-Michel consacrée à cette bonne Ste Photine… ou Ste Claire
[1] Les samaritains étaient considérés comme métèques dans la mesure où ces "mal-croyants" étaient considérés comme les descendants de populations déportées par les assyriens.
[2] On notera le Christ glabre, typique de la première période iconographique