Mémoire effilochée
L'age venant, la mémoire s'effiloche. On ne se souvient plus bien, on ne sait plus faire ceci... trous de mémoire, trous dans la mémoire. C'est déstabilisant.
Les trous grandissent, comme ont - il y a longtemps - grandi les enfants.
Les enfants sont partis, maintenant, c'est le tour de la mémoire, c'est le trou de la mémoire.
J'ai trouvé le poème ci-après, paru dans le Journal de liaison des adhérents de France Alzheimer, sur internet.
Je le dédie à une personne en particulier, mais aussi à tous les autres : ceux et celles qui en sont touchés ou simplement effleurés, mais aussi à leurs proches, et encore à tous ceux qui ne savent pas, qui n'ont pas de raison de savoir.
Juste, à méditer, avec le coeur.
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Ne me demande pas de me rappeler
N'essaie pas de me faire comprendre
Laisse-moi me reposer
Fais moi savoir que tu es avec moi
Embrasse mon cou et tiens ma main
Je suis triste, malade et perdu
Tout ce que je sais
C'est que j'ai besoin de toi
Ne perd pas patience avec moi
Ne sacre pas, ne crie pas, ne pleure pas
Je n'y peux rien de ce qui m'arrive
Même, si j'essaie d'être différent
Je n'y arrive pas
Rappelles-toi que j'ai besoin de toi
Que le meilleur de moi est parti
N'abandonne pas, reste à mes côtés
Aime moi, jusqu'à la fin de ma vie