Transfiguration 2016

Hier, 6 Août, c'était la fête de la Transfiguration... comme tous les ans.
Et comme tous les ans, je n'ai pas pu aller à une liturgie...
"Comme tous les ans..." cette phrase m'étonne. Elle m'étonne à cause du côté répétitif, récurrent, habituel, blasé...
Car s'il y a bien quelque chose de peu habituel, c'est justement une transfiguration... ça ne court pas les rues.
Moment incroyable où les apôtres – enfin, trois d'entre eux – purent "contempler autant qu'ils
" la gloire de Jésus, le voir resplendissant de la lumière du Saint Esprit, discutant avec Moïse le législateur et Elie le prophète...Et de quoi parlaient-ils entre eux ?
De sa mort qu'il devait accomplir à Jérusalem ! (Luc 9.28-36)
On pourrait dire que, pour plomber une ambiance, il n'y a pas mieux.
Pourtant, ce moment a un but : projeter les trois apôtres dans le réel, leur faire percevoir "autant qu'ils
" qui était Jésus, leur permettre de toucher du doigt que la réalité ne se limite pas au quotidien, à l'habituel, au prévisible, et que même l'événement le plus flagrant, le plus évident – comme la crucifixion du Sauveur après un procès bâclé – n'est pas forcément ce qu'il paraît.Sur la montagne tu t'es transfiguré
et tes disciples contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu,
pour autant qu'ils le pouvait,
afin qu'en te voyant sur la croix
ils comprennent que ta Passion était voulue
et proclament à la face du monde
que tu es en vérité le reflet
de la splendeur et de la gloire du Père.
(kondak de la fête)