C'est une petite maison accrochée à la prairie.

Il y a longtemps que je voulais faire un billet de ce type... des années, en fait. Mais l'occasion ne se présentait pas.
Oh, je sais que beaucoup lui reprochent d'être "sucrée", pleine de "bons sentiments", comme si les mauvais sentiments étaient préférables.
Pourtant, ce qui me frappe – au fil des ans – dans les épisodes de "La petite maison dans la prairie", c'est la dureté du contexte, des conditions sociales, la difficulté récurrente à joindre les deux bouts.
Devoir quitter sa ferme à cause d'une mauvaise récolte pour aller manier la dynamite dans une carrière de pierre, s'exiler et faire le larbin en ville pour nourrir malgré tout sa famille... Sans parler des engagements syndicaux décevants, des ambitieux dépourvus de scrupules, de l'alcoolisme d'un ami, voire de la toxicomanie, et même du deuil d'un enfant.
Et tout l'enjeu de chaque épisode est : "Comment réagir en restant humain debout, véritablement humain ?" ; quitte à payer le prix de l'amitié, de l'honnête, de cette droiture qui n'est pas à confondre avec de la rigidité.
Au fond, c'est à chaque fois un film philosophique qui me renvoie à mes propres attentes, mes propres craintes, mes propres réactions, et ce d'autant plus que – échappant à cette schizophrénie binaire qui nous est si familière – la série présente une société dans laquelle la foi n'est pas cantonnée à l'extérieur de la vie sociale, mais en est une des composantes possibles. Et c'est le même bâtiment qui sert d'école en semaine et d'église le dimanche... sans confusion des genres.
Est-ce pour autant un monde idéalisé ? Non, certainement pas ! Mais plutôt, dans un monde terriblement réaliste, parfois terriblement violent, des "leçons de vie".
A nous d'en tirer profit... ou pas.
Et, au fait, pourquoi en parler maintenant ?
Parce que la chaîne Téva vient de redémarrer la diffusion de la série, du lundi au vendredi vers 18h45.
Une bonne manière de démarrer l'an qui vient.
Et, en attendant :
Bon bout d'an à chacun !