Lever de soleil

Publié le par Albocicade

Samedi saint.

Prendre la route pour aller à l'Eglise.

Entrer. l'Eglise est vide, sombre : le tombeau du Sauveur. Au centre, l'epitaphios, icône du Christ mort. Pas d'agitation possible, de dispersion. Dans le silence, un cœur à cœur. Non pas hors du temps : dans "son" temps.

Aller aux cuisines pour démouler la Paskha, placer les koulitch sur des plats, dans l'Eglise.

Puis la Liturgie... Enfin !

Trois heures entre l'encensoir, la croix de procession, le porte cierge… non, en fait trois heures parmi les saints, les pécheurs, les anges ; trois heures pour balbutier, chanter, clamer que le Christ est ressuscité. Trois heures pour s'en emplir, s'en imprégner, s'en imbiber.

Fin de la liturgie, bénédiction. Il y a ceux qui partent immédiatement, ceux qui restent pour les agapes.  Nous restons un peu : nourriture de l'âme, nourriture du corps.

Puis le retour. Prendre la route pour rentrer de l'Eglise.

Il est 4 h du matin bien sonné quand je peux envisager de me coucher.

Pas longtemps.

Dimanche de Pâques.

7 h. Le réveil sonne, il faut me lever.

Ils sont une dizaine – une quinzaine peut-être – à se retrouver à l'initiative d'un couple d'amis, sur le sommet qui domine leur ferme, le matin de Pâque.

Voir le soleil – symbole du véritable Soleil de justice, Soleil levant qui vient nous visiter – se lever ce jour là, pour se réjouir ensemble de la résurrection du Sauveur avant de redescendre, chacun à son Eglise.

 

Alors, puisque nous étions de retour, je les ai rejoint (enfin, un peu en retard), pour partager  avec eux cette joie. Et même si j'ai raté le lever de soleil, je me suis réjoui avec eux de notre joie commune.

Christ est ressuscité !

 

Publié dans Vie quotidienne

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F
Enfin ! les Vigiles pascales approchent ! cela fait quatre ans que je n’ai pu y participer, participer à la Communion, au partage, à la joie d’échanger entre nous l’heureuse Salutation pascale : « Christ Est Ressuscité ! »<br /> Au programme de la paroisse nous avons lu qu’il y aurait des Agapes après vers 3h30 du matin ; certainement en une salle attenante bien que nous n’ayons pas connaissance des détails qui amène quoi, comment, où etc…. et le lendemain un picnic où on sait pas, pour qui seulement ceux qui ont une voiture…. En effet, le Dimanche d’avant, nous avons croisé à l’arrêt du bus une jeune personne étudiante, de nationalité roumaine qui comme nous n’ayant pas de voiture n’avait pu l’année précédente comme surement celle-ci assister aux Vigiles de Noël et celles de Pâque… ; apparemment dans cette paroisse nul ne prévoit de covoiturage mais bon dans le monde matérialiste et individualiste cela existe même dans les assoces de pécheur à la ligne… bref nous économisons pour prendre le taxi aller et retour en tarif de nuit.<br /> Nous préparons aussi des œufs colorés et arrivés à la chapelle nous constatons qu’il n’est pas un lieu prévu pour la bénédiction des œufs, paskas et autres, ma dame va voir une salle attenante et là elle découvre des paniers d’œufs et des paskas en attente surement d’être bénis, elle y dépose ce que nous avions apporter.<br /> A y est ! la lumière, la joie, après la lecture de l’homélie de saint Jean Chrysostome, sans doute les embrassades, les salutations de Christ Est Ressuscité !.................non y a pas ! comme il n’y a pas eu le Dimanche du pardon d’échange de pardon….mais bon ce n’est que tradition de l’Eglise ! car par contre en cette paroisse mixte roumano- française on garde la tradition de la langue, le prêtre, président de la paroisse, prêtre d’un lieu et non ad personam comme chez les Ktos, s’avance et clame par trois fois : « Hristos a inviat ! » je ne connais pas la réponse en roumain. Bon pourquoi m’étonner, le signet de l’Evangiliaire est bien aux couleurs du drapeau roumain de même que la décoration des poignées du baptistère surement l’Evangile étant le Christ (père Matta el Maskine) et la Sainte Trinité invoquée pour le baptême sont ils réduits à une nation unique et précise ! ça c’est de la tradition !<br /> Cependant le diacre de temps à autre dit la salutation en français et vers la fin de la divine liturgie enfin le prêtre de tous le dit dans les deux langues sûrement une heureuse inspiration. <br /> Voilà c’est fini, les gens discutent en roumain, on ne sait pas ce qui va suivre, on appelle un taxi, on rentre.
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