En complément du CMR 23

Publié le par Albocicade

Avant l'été, j'évoquais un article quelque peu savant qui doit paraître dans une grosse encyclopédie.
Depuis cette date, le texte m'a été de nouveau renvoyé (ce qui est la procédure habituelle) pour une énième relecture, dans laquelle je me lançais en traînant les pieds, avant de découvrir – effaré – de vraies grosses bourdes liées sans doute à la fatigue : je m'étais mélangé les pinceaux entre les différentes éditions de l'œuvre dans sa traduction française[1], et toutes les paginations que j'indiquais étaient erronées.
Vent de panique à bord.
Il me fallait de toute urgence récupérer ces paginations sur la "bonne" réédition, la plus récente, celle de 2010… dont je ne dispose pas.
Je lançais illico un SOS sur deux réseaux, en expliquant brièvement ma demande.
Dès le lendemain, j'avais deux réponses. Dans l'une, émanant de France, on me disait avoir ladite édition ; dans l'autre, en provenance de Roumanie, on m'indiquait les coordonnées d'une personne au nom russe susceptible de pouvoir me renseigner.
Je pris l'option "1", me gardant toutefois la "2" sous le coude, au cas où.
Funérailles ! Après consultation de la récente réédition, il s'avérait qu'elle était – inexplicablement ! – incomplète, et du même coup, inutilisable.
Il me fallait donc revenir à la première réédition, certes largement diffusée, mais datant de 1968… et donc introuvable ou presque.
J'optais alors, en complément, pour l'option "B", et contactais alors l'autre personne, dont j'avais déjà croisé le nom sur le forum du NASCAS[2], de sorte que mon nom ne lui était pas non plus inconnu.
Je lui exposai mon besoin, pressant, indiquant chaque passage que je voulais situer par la citation du début et de la fin, en russe. Je la supposais en Russie, mais il s'avère qu'elle vit actuellement aux USA. N'importe ; après avoir vérifié qu'elle ne disposait pas d'une édition récente du texte russe, elle sollicita un de ses contacts à Moscou et – le week-end passé – m'envoyait toutes les informations demandées.
Je pus donc mettre mon article à jour, indiquant les paginations, française de 1968 et russe de 2019[3].
Ceci étant, cette course contre la montre pour rendre ma copie dans les temps (ou presque) m'a fait prendre conscience d'une réalité : ce texte – que je connais depuis des décennies – ne s'avère pas si simple à trouver si on veut identifier un passage en particulier.
Du coup, je me suis mis en tête de faire un document reprenant les six passages, de longueur variée, en rapport avec mon thème, d'abord en français (dans une traduction de mon cru, pour ne pas me faire trainer devant les juges par l'éditeur détenteur des droits) puis en russe (le texte est aisément trouvable sur internet).
A cela j'ajoutai une introduction, et une petite bibliographie.
Bref, un document basique, aisément accessible, au cas où un chercheur (ou, et c'est tout aussi bien un curieux) voudrait y jeter un œil.
Il s'agit donc de "L'archimandrite Spiridon Kisliakov et l'islam", que j'ai placé sur Academia.
 
 

[1] Oui, car s'il s'agit de textes russes, c'est en France qu'ils ont été quelque peu connus, même si depuis une vingtaine d'années ils ont une diffusion plus large, et surtout sont réédités en Russie.
[2] NASCAS = North American Society for Christian Arabic Studies
[3] J'aurais pu (et peut-être dû) me référer directement à l'édition kiévienne de 1917, mais elle est encore fort difficilement accessible…
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