Les contacts
L'autre jour, devant me rendre à un rendez-vous, je grimpe dans mon auto, tourne la clef de contact et… rien.
Allons bon ! Je ré-essaie… pas mieux. Les lumières du tableau de bord semblent OK, mais j'obtiens tout au plus un discret "clic" lorsque je tente de démarrer.
Fichtre ! Déjà que je ne suis pas en avance.
La bonne nouvelle, c'est que juste à côté, il y a une autre voiture, et qu'à défaut de pouvoir la prendre, je peux me brancher dessus pour soulager ma batterie sans doute un peu faiblarde. Vite, donc, je vais chercher mes câbles, fais ce qui doit être fait dans ces cas là, et tente un nouveau démarrage.
Bernique ! Juste pas mieux.
Contrarié, je pose un regard plus inquisiteur dans mon moteur et… sacrebleu.
Une cosse est bêtement desserrée sur ma batterie.
J'ôte les câbles, donne un tour de pince et … ça démarre nickel.
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Durant le bref trajet qui me menait à mon rendez-vous, je méditais sur la banalité de l'incident : tout était bon, mais rien ne fonctionnait, juste à cause d'un mauvais contact.
Cela fit remonter des lointains de ma mémoire une anecdote concernant Søren Kierkegaard.
J'avais lu une intéressante biographie du théologien philosophe. Je n'étais pas le premier propriétaire du livre, et un détenteur précédent avait glissé dans la couverture un petit article du Monde publié à l'occasion du centenaire de sa mort.
L'auteur, quelque peu narquois voire méprisant, notait que
"Kierkegaard croyait en Dieu comme on croit en son automobile :
si les contacts sont bon, ça doit marcher."
De fait, ce n'est pas faux…
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Quoique cela n'ait rien à voir, dimanche matin, sur France-Culture, il y avait une petite présentation de mon cher Théodore Abu Qurrah, par Mgr Charbel Maalouf. Et la chose peut être réécoutée ici.