Pâtir
On sait que St Patrick utilisa – pour expliquer la sainte Trinité à ses auditeurs d'Irlande – le trèfle : une seule feuille trilobée, pour dire un seul Dieu, en trois personnes. L'image fut parlante, puisque le "shamrok" est devenu l'un des symboles de l'île.
C'est un peu ce que firent, bien des siècles plus tard, les missionnaires jésuites en Amérique du Sud : ils prirent la passiflore comme illustration vivante pour expliquer les souffrances du Sauveur. N'y voit-on pas la couronne d'épine, les trois clous, les cinq plaies du Christ en croix... ?
C'est même à cela que cette plante doit son nom : passiflore... fleur de la Passion, fruits de la Passion.
Et n'allez pas imaginer quelque romantique bluette dans cette "Passion". Le mot apparenté, c'est "pâtir", souffrir.
Pas grand chose à voir avec ces joyeuses obsessions dont on nous parle aujourd'hui : passion du foot, du tennis que sais-je encore.
Les catholiques ont déjà fêté Pâque, ainsi que les protestants.
Nous, nous entrons dans la Semaine de la Passion.