Téléphone à reconnaissance vocale

Tout récemment, j'ai délaissé mon vieux téléphone portable pour un autre. Guère moins vieux, avec un écran tactile si petit que taper un message est une authentique gageure. Mais, d'un autre côté, il a un système de reconnaissance vocale : je peux, plutôt que tenter de placer maladroitement mes doigts patauds sur de virtuelles touches trop exiguës, dicter le message à envoyer à la machine qui l'écrit.
Il y a pas loin de vingt ans, j'avais testé "viavoice", un des premiers logiciels de dictée vocale : un ordinateur, un micro (récupéré sur je ne sais quel magnétophone à cassette) et quelques heures à dire les innombrables phrases qui s'affichaient à l'écran pour que le logiciel puisse être en mesure de reconnaître et transcrire les mots que je dirais par la suite. Long, fastidieux... et décevant au possible. Des fautes à la pelle, de belles phrases transformées en borborygmes invraisemblables, des textes construits devenant je ne sais quel amphigouri mâtiné de galimatias... de la reconnaissance vocale "au petit bonheur la chance"...
Autant dire que j'ai été bluffé par la pertinence des résultats actuels !
De fautes ? Quasiment pas (et en tous cas, moins que ce que je vois régulièrement dans des textes écrits par des humains !)
Des erreurs d'interprétation ? Pas vu pour le moment. Et pourtant, il interprète ! L'autre jour, je donne un rendez-vous à "midi et quart". La p'tite machine a tapé "12h15".

Quand je pense que mon premier téléphone n'avait même pas de cadran, mais une sorte de petite manette que l'on agitait avant de demander à une opératrice "Bonjour, je voudrais le tant à telle ville pour le tant à tel village". Nous, c'était le "48", un numéro à deux chiffres !