Le plagiaire
De temps en temps je divague, envisageant de possibles inutilités.
Par exemple, si je changeais de nom ? Oh, je l'aime bien, mon "Albocicade", mais n'est-il pas trop abscons ? Si je tentais de le rendre un peu plus explicite…
Remplacer le latin "cicada" directement par "cigale", tout en gardant, pour la blancheur, albe, ou albin.
Albin Cigale, ou plutôt "Albin Cigala". Pourquoi pas.
Et puis, il faudrait quelque chose qui évoque Dieu, ou le Ciel… "Célestin", par exemple.
Et, tant qu'on y est, ajouter une particule, ça fait chic.
Célestin Albin de Cigala !
Non, en fait, je plaisante : non seulement un tel nom ne me correspond pas, mais en outre je serais un vil plagiaire.
Parce qu'il a existé, ce "Célestin Albin de Cigala".
Un abbé du début du XXe siècle, passionné entre autres de "l'Imitation de Jésus Christ" (qu'il a éditée, traduite, commentée). Mais pas seulement, il voulut aussi faire connaître, de manière ludique, les débuts du christianisme, de sorte qu'il traduisit en français le "Allons à Lui !" de Henryk Sienkiewicz, et qu'il publia "Urbi et Orbi", une suite au célèbre "Quo vadis ?" du même Sienkiewicz.
Alors, je lui laisse son nom et garde le mien.
Mais avec un nom pareil, je me devais de le signaler.
N'ayant pu dénicher le "Urbi et orbi" de Cigala, qu'au moins j'indique une édition du "Quo vadis ?" en français. (Et même en format audio !)
Par contre, on m'a signalé la traduction de Cigala pour le "Allons à lui !". (Il existe aussi une autre traduction en français du même texte, par Janasz.)